Quel est votre parcours professionnel ?
Je suis un grand enthousiaste des sciences ! J’ai toujours aimé comprendre les phénomènes que j’observais et répondre à la question « Pourquoi ? ». Je me suis donc naturellement tourné vers la chimie au moment de choisir un parcours universitaire. En fin de Master en Chimie, j’ai eu l’opportunité de commencer une thèse au laboratoire de chimie analytique organique et biologique du Prof. JF Focant. Passionné par la recherche menée durant mon mémoire, je n’ai pas hésité ! Durant ma thèse, j’ai travaillé sur le développement de méthodes analytiques pour la caractérisation de mélanges complexes issus des sciences de la vie. Ma thèse m’a permis de développer deux passions : l’enseignement, au travers de mon poste d’assistant, et les voyages de recherches. En effet, j’ai eu l’opportunité de passer 3 mois à l’University of Technology Sydney et 3 mois chez DSM Resolve aux Pays-Bas. En 2016, j’ai défendu ma thèse et je suis parti 15 mois aux USA pour un séjour postdoctoral au Dartmouth College dans le New Hampshire. Durant cette période, j’ai développé une passion pour la metabolomics. J’ai également découvert l’importance du networking et du développement des compétences transversales. Fort de cette expérience, je suis revenu à l’Université de Liège où je suis Premier Assistant depuis 2019.
Quelles sont vos missions ?
Je suis en charge de la gestion des aspects recherches biomédicales au laboratoire OBiAChem (Organic and Biological Analytical Chemistry). Notre objectif principal est le développement de solutions analytiques pour mieux comprendre les phénomènes biologiques au niveau moléculaire. Nous sommes spécialisés dans l’étude des petites molécules, appelées aussi métabolites. Nous travaillons en étroite collaboration avec différents groupes de recherche clinique et différents acteurs industriels. En tant que Premier Assistant, j’ai également la chance d’enseigner dans différentes sections et de partager mon enthousiasme pour la chimie et la science en générale.
Quel est l’aspect de votre métier qui vous plait le plus ?
Mon métier me permet de toucher à beaucoup de domaines qui me passionnent ! D’un côté, j’ai toujours l’opportunité d’aller au labo et de faire de la recherche. De plus, j’ai l’occasion de coacher de jeunes chercheurs et de les aider dans leur propre développement professionnel. De l’autre côté, j’ai l’occasion d’enseigner et de partager avec les étudiants.
Travaillez-vous seul ou en équipe ?
Je ne pense pas que l’on puisse travailler seul ! Je suis en contact constant avec mes collègues et collaborateurs pour les différents aspects de mon travail.
Êtes-vous amené à voyager ?
C’est un des aspects de mon métier qui me plait. La recherche permet de voyager pour des congrès, des séjours scientifiques, des rencontres avec des collaborateurs, … La pandémie a un peu changé la dynamique. Je pense que je vais moins voyager car certains événements seront organisés de manière virtuelle. C’est une bonne chose pour notre empreinte carbone ! Cette nouvelle approche permet également de valoriser le déplacement et d’essayer d’en retirer un maximum.
Quelles qualités faut-il selon vous pour exercer votre métier ?
Il faut être enthousiaste ! J’utilise beaucoup ce mot mais je pense que l’enthousiasme amène la motivation, l’envie d’apprendre, la volonté de mener à bien un projet compliqué. L’enthousiasme permet également d’être résilient, une qualité essentielle dans mon travail.
Pourquoi, selon vous, faut-il étudier la Chimie ?
D’un point de vue pragmatique, la chimie est un secteur porteur. Si on a un intérêt pour la science, on décrochera toujours un emploi dans le domaine de la chimie. Si on dépasse cette vision, la chimie est au cœur d’un grand nombre de secteurs. Elle permet de pouvoir se diversifier dans un domaine qui nous tient à cœur.
Quels conseils donneriez-vous aux jeunes qui veulent se lancer dans des études de Chimie ?
Allez-y à fond ! Les études supérieures sont un tremplin vers votre futur, vous devez profiter de chaque opportunité. La chimie demande un investissement personnel pour développer un socle solide de compétences techniques et théoriques. Cependant, il ne faut pas perdre de vue les autres aspects. Dès le début, essayez de développer votre réseau, avec les autres étudiants, les enseignants, les maitres de stage, … Saisissez chaque opportunité de voyage, de formation, de développement personnel, … elles seront vos meilleures armes durant votre carrière.
Pouvez-vous partager une d’anecdote avec les chimistes de l’ACLg ?
Je me souviendrai toujours d’une discussion avec mon manager chez DSM Resolve. Il m’a dit : « N’hésite pas à faire de la « science au noir » ! Teste, expérimente, découvre… si ça fonctionne tant mieux. Si ça foire, répare tes erreurs et apprends. »
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Publié le 31 août 2022 par Wendy Müller